Au moyen-âge, le temps de l’Avent était un mois de pénitence, de préparation et d’abstinence, tout comme le Carême. Noël était ensuite célébré pendant une durée de douze jours fastes : du 25 décembre jusqu’au 6 janvier. La tradition se perpétue puisque le repas du 24 avant la messe de minuit est un repas "maigre" (sans viande, signe d’abondance) suivi d'un repas "gras" le 25. 😎
Moyen-Âge : Avent = modération
Dans les temps médiévaux, l’Avent, c’était un peu comme un bootcamp spirituel : pénitence, préparation et abstinence. Pas de festin ni de petits plaisirs coupables. Un vrai entraînement pour la volonté ! Noël, lui, arrivait ensuite en superstar, avec ses douze jours de festins non-stop du 25 décembre au 6 janvier. Résultat : un réveillon du 24 assez "maigre" (sans viande, histoire de faire profil bas) suivi d’un 25 "gras" où on lâche complètement les chevaux !Le diner du 24 (avant et aprés la messe)
Le réveillon commence avec le fameux "Gros Souper". Au menu : soupe (forcement), poissons, fruits de mer et petits gibiers. On y sert 7 plats maigres (sans viande) en référence aux sept douleurs de la Vierge Marie, en respect du jeûne de la veille de Noël. Ils symbolisent aussi la préparation à la fête plus abondante du lendemain. De quoi se régaler sans culpabilité.La tradition veut que 13 desserts (comme les 12 apôtres + Christ) soient proposés au retour de la messe. Historiquement, les desserts étaient moins nombreux et servaient juste de prétexte pour épater son entourage et symbolisaient la richesse du foyer. Pour la composition, voir mon article.
On coupe le pain en trois (symbole de la trinité) :
- la part du pauvre,
- la part des convives,
- la part à conserver.
Le vin cuit (ou le Ratafia) est une ancienne tradition provençale, plus particulièrement du pays aixois. Il accompagne le repas. Il est bu en apéritif et en digestif avec les 13 desserts. Dans l’ouest de la Provence, on accompagne aussi traditionnellement les desserts servis après la messe de minuit avec une eau de vie typique, la cartagène. Les plats restent 3 jours sur la table. Par superstition, on pense que les ancêtres morts viennent aussi la nuit réveillonner.
Trois nappes par superstition
Pas une, pas deux, mais trois nappes superposées pour symboliser la Trinité (et éviter les taches). Elles servent pour :- le réveillon du 24
- le déjeuner du 25
- le dîner du 26.
Le soir avant de se coucher, et pendant l'absence de la messe de minuit, on relève les quatre coins afin d’empêcher les mauvais esprits d’y grimper et de jeter des sorts aux restes des victuailles.
Trois bougies pour éclairer l’ambiance
Sur la table, trois bougies jouent un rôle hautement symbolique :- Une pour le passé et nos chers disparus (big up aux ancêtres)
- Une pour le présent (amis et famille, on vous aime)
- Une pour le futur (croisons les doigts pour des lendemains qui chantent)
Le blé porte bonheur
Le 25 décembre, la maîtresse de maison orne ces blés de rubans jaune et rouge les 3 coupelles du blé de la Sainte Barbe (voir mon article).À compter du 26 décembre, les coupelles sont disposées près de la crèche jusqu'à l'Épiphanie. Les blés sont enfin plantés en pleine terre et garantissent la prospérité.
Conclusion : Noël, entre spiritualité et banquet XXL
Entre superstitions, symboles religieux et traditions culinaires, Noël au Moyen-Âge ressemblait à une fête sacrée… et sacrément gourmande. Alors, prêts à réveiller le moine médiéval qui sommeille en vous tout en profitant des plaisirs de la table ? 👍Greg - 21 décembre 2024
À propos de Noël en Provence :
- L'Avent
- Saint Barbe
- Crèche
- Sainte Lucie
- Père Noël
- Buche
- 13 desserts
- Vin cuit
- Couronne des Rois
- Navettes de la Chandeleur
- Crèche blanche