🎃 Halloween, héritage ancien : ni américaine, ni diabolique

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Halloween Provence

Non, Halloween n’est pas une fête américaine ! Elle appartient pleinement à notre patrimoine européen — donc français, donc provençal 😎

Fête de chez nous, mais oubliée

La Provence, elle aussi, fut païenne pendant près d’un millénaire, sous les Ligures puis les Celtes. Or, Halloween n’est qu’une version païenne parmis d'autres fêtes autour du cycle de la mort, symbolisée par celle de la nature à l’automne. Cette célébration a donc longtemps existé chez nous, avant de s’effacer avec le temps.

En réalité, Halloween suit le même parcours que Noël : une célébration issue de très anciennes traditions européennes, réinterprétée puis popularisée par les États-Unis. Comme le Père Noël pour Noël, les citrouilles, les costumes et tout le folklore d’Halloween viennent de cette adaptation moderne.

Pas satanique du tout

Et si l’on y regarde de plus près, la Toussaint qui l’a remplacée n’est, au fond, qu’une autre fête des morts : on y honore des saints chrétiens disparus, on y célèbre donc bien le lien entre les vivants et les défunts — ce qui est précisément l’essence même d’Halloween.
All Hallows’ Eve
Si Halloween était une fête satanique, elle ne s’appellerait pas ainsi, car son nom fait directement référence à “Hallow” :
- Hallow : mot d’ancien anglais signifiant “saint” ou “consacré”.
- Eve : signifie “la veille”, comme dans Christmas Eve (veille de Noël).

All Hallows’ Eve se traduit donc par “la veille de la Toussaint”, c’est-à-dire la nuit du 31 octobre.

Les petites sœurs d’Halloween, dont on parle rarement

Halloween n’est pas seule dans la célébration des morts et des esprits : plusieurs fêtes européennes et mondiales lui sont étroitement apparentées.

- Saint-Martin (11 novembre) : célébrée en Allemagne, en Belgique et en Alsace, elle est marquée par la fabrication de lanternes dans les betteraves et la distribution de speculoos aux enfants. Avouez que ça rappelle Halloween !

Saint Martin
- Su Mortu Mortu (Sardaigne) : les enfants vont de maison en maison pour demander des fruits secs ou de saison, en mémoire des âmes des défunts. Là encore, on retrouve l’esprit du porte-à-porte d’Halloween.
Su Mortu Mortu
- Castanyada (Catalogne, 1er novembre) : fête familiale et rurale marquant le passage vers l’hiver et le souvenir des morts. Son nom vient de “castanya”, la châtaigne grillée, aliment de saison central de leur fête. Chose curieuse : les sorcières catalanes sont bienveillantes et porte-bonheur.
Bruixes Ctalogne
- Corse : dans certaines régions, une tradition très ancienne rappelle le trick-or-treat moderne : les enfants recevaient des friandises locales comme châtaignes, figues sèches ou noix. Sans oublier le Pain des Morts: une antique tradition faisait croire que les morts se réveillaient dans la nuit du 1er au 2 novembre. On laissait donc les portes ouvertes, la cheminée allumée et lu pain sur la table. Et bien sûr, comme aucun mort ne se réveillait, les vivants mangeaient le pain le lendemain. Il pouvait s’offrir aux pauvres et aux amis.
Pain des Morts en Corse
- Occitanie : on trouve encore la trace de Martror, notamment à Pézenas, ancienne capitale du Languedoc, célèbre pour son défilé costumé dans le centre-ville, très proche des défilés d’Halloween.
Martror
- Dia de Muertos (Mexique) : sans doute la plus célèbre après Halloween, cette fête des morts se distingue par ses costumes de squelettes. Originellement célébrée en août, elle a été déplacée par le christianisme à la Toussaint et tend aujourd’hui à devenir quasi-américaine avec l’influence des communautés latino aux États-Unis.

Dia de Muertos

Pourquoi cette période ?

En Occitanie, on l’appelle “La Davalada” (la descente ou le déclin) : une période automnale où la lumière décroît et où la nature semble mourir. Les jours se raccourcissent progressivement jusqu’au 21 décembre, le solstice d’hiver, et la longueur des nuits favorise la venue des morts auprès des vivants. Les portes de l’au-delà s’ouvrent.
La Davalada
Mais ce ne sont pas seulement les âmes des ancêtres qui apparaissent : des esprits malveillants profitent aussi de l'opportunité. Si on ne les apaisait pas, ils s'en prendraient au bétail et aux récoltes, provoquant maladies et famine. On allumait donc des feux de joie et imitait des pratiques de sorcellerie afin de repousser les mauvais esprits et d'apaiser les morts. Ce qui a donné naissance à tout le folklore autour des sorcières, de la grande faucheuse et des fantômes effrayants.

Le calendrier celtique était divisé en deux grandes saisons : le 31 octobre marquait la fin de la saison claire et le début de la saison sombre, expliquant le choix de cette date pour célébrer le passage entre lumière et ténèbres. 👍

Greg - 29 octobre 2025

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