À la source du RinQuinQuin : shopping et visite de la Distillerie de Provence

Acheter du RinQuinQuin à Forcalquier, c’est un peu comme aller chercher du Cognac à Cognac ou du Porto à Porto… Même si cet apéritif provençal n’a pas de “ville natale officielle”, c’est à Forcalquier qu’il a vraiment décroché son étoile. Direction l’ancienne cité comtale ! 😎

Origine du nom et vertus… coquines

RinQuinQuin vient du provençal requinquilhar, autrement dit « revigorer » ou « ragaillardir ». Oui, rien que ça. Le Marquis de Sade, grand amateur, jurait que ça avait des vertus… aphrodisiaques. On vous laisse juger.

Traditionnellement, les Provençaux infusaient des feuilles de pêcher dans du vin blanc, avec un soupçon de sucre et parfois un petit shoot d’alcool. D’où son surnom rigolo de “vin de pêche”.

De la Haute-Provence à une mode nationale

Pendant des siècles, le RinQuinQuin est resté un secret bien gardé de la Haute-Provence, jusqu’au début du XXe siècle, quand le rituel de l’apéritif s’est popularisé. Aux côtés de l’absinthe et du pastis, il est soudain devenu la star des terrasses et des apéros de fin de journée.

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Mais c’est vraiment dans les années 80 que le RinQuinQuin explose : version pétillante, rebaptisée Carlton par la distillerie historique de Forcalquier. Cafés, hôtels, restaurants… tout le monde l’arrache. Tellement que le groupe Ricard met la main dessus ! La mode passe, mais la distillerie devient légendaire.

La Distillerie : temple des plantes magiques

Cette fameuse distillerie, héritière d’une tradition millénaire de cueillette de plantes locales, est située au pied de la Montagne de Lure, paradis des aromatiques : thym, sarriette, romarin, gentiane, armoise et même absinthe (amatrices d'altitude et de sol rocailleux). Initialement, on y faisait des sirops médicinaux, mais au fil du temps, ces breuvages sont devenus des liqueurs et alcools 100% locaux.

C’est ici qu’on relancera l’absinthe après sa longue interdiction (1915-1988) avec la fameuse marque Absente, version Van Gogh-style (grand amateur de l'absinthe pour son malheur). Suivront le pastis Henri Bardouin (nom du gérant de l'entreprise de 1969 à 79) et la célèbre Farigoule de Forcalquier, alcool provençale mais plus réputée dans cette ville.

La boutique : apéro + shopping = bonheur

Aujourd’hui, la boutique de la Distillerie est un must-see à Forcalquier. Ultra design, elle propose une mini-visite façon musée, avant de vous laisser succomber à la tentation de repartir… avec une bouteille ou deux (ou trois, on ne juge pas).