La vraie tradition (oubliée) de la Chandeleur en Provence

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Chandeleur en Provence

Avant d’être l’excuse parfaite pour engloutir des crêpes, la Chandeleur était surtout une histoire de chandelles. Logique, non ? Encore faut-il s’en souvenir ! En Provence, où la foi catholique était (et reste) bien ancrée, on disait "Candeloso". 😎

Le concept est ultra-simple : Chandeleur = fête des chandelles. Mais au fil du temps, la chandelle a été supplantée par une crêpe bien dorée. Même si en Provence, on se  singularise avec nos Navettes.

De la chandelle à la crêpe : enquête sur un remplacement éclair

Crêpe en Provence
Le passage de la bougie à la crêpe n’est pas si absurde. Le mot chandelle vient de "candeo", qui signifie briller, éclairer. Comme le Christ (notez la redondance avec la fête de Sainte Lucie !). Et qui brille plus que tout au monde ? Le soleil ! Alors, forcément, en sécularisant tout ça, on a cherché un symbole du soleil… et hop, voilà la crêpe jaune et ronde !

D’ailleurs, petit bonus théologique : l’hostie et le soleil ont aussi une ressemblance frappante. Coïncidence ? Pas du tout.

La superstition de la chandelle : entre foi et flippe

Chandelle en Provence
Reprenons notre chandelle, car à l’époque, elle était bien plus qu’un simple objet décoratif. Le 2 février, les familles provençales faisaient bénir une chandelle à l’église, l’allumaient et rentraient chez elles en prenant soin de faire le signe de croix devant chaque porte et fenêtre.

Si la flamme s’éteignait ? Mauvais présage ! Une catastrophe se préparait… (un peu stressant, non ?).

Cette chandelle devenait ensuite un atout spirituel pour les jours difficiles : on l’allumait en cas de maladie, de funérailles ou – plus étonnant – en cas d’orage. Nos ancêtres flippaient tellement des éclairs qu’ils avaient inventé un paratonnerre spirituel. Pas sûr que ça ait beaucoup aidé… mais l’intention était là !

Un festival de flammes... avant l’extinction

Chandeleur provençale
Jusqu’au début du XXe siècle, la Chandeleur était un vrai show lumineux : après la messe, tout le monde défilait en ville, cierge en main, dans une grande procession. Imaginez une mer de petites flammes avançant formant un soleil artificiel.

Puis, la modernité (et du laïcisme) est passée par là, réduisant la fête à une simple bénédiction des cierges à intérieur de l’église à la fin d’une messe dominicale. Fin de l’ambiance spectaculaire. Quelques diocèses provençaux essaient de ressusciter les processions en extérieur, mais soyons honnêtes… aujourd’hui, la seule vraie tradition qui reste, c’est de se goinfrer de crêpes. Lumière dans la maison est devenu lumière du ventre. 👍

Greg - 1 février 2025

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