
Impossible d'évoquer Aix sans évoquer Cézanne, une lacune impardonnable pour un blog aixois ! Surtout que, petite anecdote familiale, il fut l’élève d’un parent par alliance d’une branche d’artistes de ma famille. Mais comme dit l’adage : tout vient à point à qui sait attendre. 😎
Passées les grandes affluences estivales et ¾ d’heure de queue dans la rue, j’ai enfin pu entrer. Moment solennel : moi, face au maître, tentant de comprendre l’homme et son œuvre… avec mes neurones de béotien qui avaient probablement besoin d’un café.
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Bon, je ne vais pas vous mentir : malgré tous mes efforts, 130 productions et 7 salles d'expo sur 2 étages, je n’ai pas trouvé de ligne directrice dans l’œuvre de Cézanne. Les experts vous diront que si, qu’il y a des constantes sous-jacentes. Moi, je vois surtout des pommes, des bouteilles et des collines qui se battent pour savoir qui est la plus massive. L’expo n’a fait que confirmer ce que je savais déjà : je respecte son rôle majeur dans l’histoire de l’art et sa contribution à la modernité, mais son style ne me touche pas vraiment. Perspectives atypiques, figures massives… parfois un peu lourdes pour moi. Je préfère des œuvres où le réalisme ou la finesse du dessin sont plus présents.
Et pour comparer avec un autre amoureux de la Provence , je dirais que je préfère Van Gogh (voir mon passage à St-Remy), qui, lui, va franchement au bout de son délire de couleur et de forme, là où Cézanne reste dans sa géométrie et sa rigueur structurale.
Trêve de bla-bla de pseudo-spécialiste avant de continuer : je vous ai concocté trois illustrations comparant le réel (merci l’IA pour les photos réalistes de ce qu’a peint Cézanne) et son tableau final. À vous de juger si le Maître avait un petit côté « interprétation libre » ou « ok, je pars en vacances avec mes pinceaux ».
Cela dit, mon engouement pour Cézanne tient surtout à ce qui occupe le cœur de son œuvre : les paysages de Provence, si chers aux Aixois(es). Leur familiarité nous touche profondément, et il est indéniable que Cézanne a su en capturer l’impression… voire en exprimer l’âme. Bref, un petit coup de pinceau et hop, on se sent presque en vacances dans sa propre ville.
Ah, et la cerise sur le gâteau : pendant mes 2 h 30 de présence à l’expo (queue + visite), j’ai croisé quasiment aucun spectateur de moins de 30 ans. Franchement, ça interroge… ou alors la jeunesse provençale préfère TikTok à Cézanne. 👍
Greg - 8 octobre 2025