Histoire : le spot aixois le plus hype de la Belle Époque

J'ai nommé : le boss des aqueducs en pierre de taille : 375 mètres de long, 83 mètres de haut, soit presque deux fois le Pont du Gard. Pas mal non ? Et cerise sur le gâteau : il est carrément chez nous, à Aix. Jackpot. 😎

À l’époque (1847), on parle d’une masterclass d’ingénierie signée Franz Mayor de Montricher. Le gars n’avait que 26 ans et il nous sort une cathédrale de pierre qui fait frémir même aujourd’hui quand on passe dessous par la D64. Le tout dans un décor de canyon provençal.

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Forcément, ça buzze grave : Napoléon III épingle l’ingénieur à la Légion d’Honneur, les poètes de l’époque (Méry, Beauregard, Salin),se mettent à rapper en alexandrins dessus. Mistral avec sa bande des Félibres débarquent en mode influenceurs du XIXe siècle. Résultat ? On compare direct la bête au Pont du Gard, version XXL.

Du coup, la haute société en mode Belle Époque se presse à Roquefavour. Et comme le hasard fait bien les choses, il y a une gare pile au pied de l’aqueduc (ligne Aix–Rognac), pratique pour arriver en crinoline sans se décoiffer. Dans la foulée, ça devient the place to be avec l’hôtel Arquier et le Café Blanc : on y voit défiler artistes, intellectuels, notables… ambiance pique-nique chic, baignades dans l’Arc et air pur à volonté.

Mais voilà : la Grande Guerre débarque, et siffle la fin de la fête. La Belle Époque plie bagage. Même les Années folles d'aprés-guerre, limitées à la Côte d’Azur, n'y changeront rien. Le spot tombe peu à peu en sommeil.

Et aujourd’hui ? La gare est devenue privée, l’hôtel Arquier vient de tirer définitivement son rideau, le Café Blanc n’est plus qu’une maison tranquille. Reste l’aqueduc, fidèle, monumental, que l’on admire désormais par le haut, après une bonne rando sur le massif de l’Arbois ou le plateau de Ventabren.

Bref, un lieu qui a connu les strass, les paillettes… et qui garde encore son aura, même en mode silence radio.👍