Ah, l’éternel débat qui divise les tables provençales en cette période de fêtes : êtes-vous plutôt "Pompe à Huile" ou "Gibassier" ? Il fallait bien qu’on tranche, histoire de parler avec sérieux (ou pas) des traditions culinaires de la région. D’ailleurs, autant le dire tout de suite : si vous ne servez pas l’un des deux à Noël, vous êtes clairement hors-jeu. 😎
Concernant la Pompe à Huile, je vous renvoie à mon ancien article pour avoir plus de précisions.
Match : Pompe à Huile vs Gibassier
En cherchant bien, on remarque un truc : la Pompe à Huile est toujours liée à Noël, alors que le Gibassier moins. Pourquoi ? Parce que la première est une brioche moelleuse qui se conserve moins longtemps, tandis que le second, biscuit sec par excellence, joue la carte de la longévité. Forcément, ça donne des arguments au débat.Brioche ou biscuit : la guerre des textures
Pour les non-initiés, voici un indice : la Pompe à Huile est plus épaisse (et moelleuse), tandis que le Gibassier est fin et croustillant. Une distinction facile à l’œil nu, vu que côté couleur, forme, et même ingrédients, ils sont à peu près jumelés. Leur histoire aussi d’ailleurs : dans les moulins d’antan, on utilisait les restes d’huile d’olive en les saupoudrant de farine pour éviter de gaspiller. Une invention de génie signée « le pragmatisme des pauvres ».Des sudistes, des détails, et des embrouilles
Pour les puristes, tout se joue sur des micro-détails : la présence (ou non) d’œufs, la quantité de levure, le temps de levage… Bref, tout ce qu’il faut pour s’emboucaner comme on dit dans le sud. "Gibassier" – qui signifie "bosse" en provençal – chante peut-être mieux les cigales et les oliviers que "Pompe à Huile" qui renvoit une image un peu… dégoulinante. On vous laisse choisir votre camp.Pas de quoi impressionner les grands chefs
Il faut quand même remettre les choses en perspective : ni la Pompe à Huile ni le Gibassier ne risquent de finir dans une émission de haute gastronomie. Ce sont des mets simples, presque rustiques, issus d’une tradition populaire. Ils se dégustent souvent en accompagnement ou en dessert, mais ne font pas dans le flashy. Et c’est peut-être ça qui fait leur charme.L’anecdote qui croustille
Pour conclure, je me suis offert un gibassier chez le spécialiste aixois par excellence : Lou Gibassié. Ce monsieur a longtemps tenu une boulangerie rue Espariat avant de migrer sur les marchés – notamment celui de Noël à Aix-en-Provence, où j’ai réussi à mettre la main sur cette petite merveille. Moralité : si vous cherchez un gibassier digne de ce nom, vous savez où aller ! 👍Greg - 19 décembre 2024